Peignant, je manipule et joue avec des concepts, mais c’est sans importance : ils ne sont pas le moteur de mon travail, ils sont les points de transition d’un devenir.
Je peins pour envisager d’un point, un pont vers un devenir. je veux appréhender, dans un présent donné (intersection du temps, de l’espace, de l’être et du faire) par le jeu des gestes, des formes et de la couleur, une issue possible. Redéfinir un lien au monde.
L’image que je recherche n’existe pas encore, sa quête entretient mon désir. Je parcours, aveugle, l’étendue qui me sépare du vide, tout en chargeant de sens mon lien à la matière.
Un sillon, un chemin, comme une caresse ; une égratignure, une trace, la morsure de l’altérité.